Loch Lurgainn House
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 Le Salon des Portraits

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Loch Lurgainn House
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Loch Lurgainn House


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MessageSujet: Le Salon des Portraits   Le Salon des Portraits EmptyVen 22 Juil - 2:55

Le Salon des Portraits Salon79oe
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Owen Burnett
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Owen Burnett


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MessageSujet: Re: Le Salon des Portraits   Le Salon des Portraits EmptyDim 11 Mar - 13:46

[Le Rez-de-Chaussée - La Salle à Manger]

Owen avait grimpé le premier escalier d'un pas pesant. Seul, il respirait mieux. Sa tête bouillonnait néanmoins d'images, de paroles, d'idées... Il fallait partir. Loin, très loin. Aberdeen. Retrouver son équipage, son vaisseau, son océan. Quitter Loch Lurgainn House. De retour face à ses matelots, il retrouverait la raison, et les mystères qui l'oppressaient ici le feraient rire là-bas. Il en ferait une histoire et la conterait aux mousses, en évitant les passages qui parlaient trop de lui. Car le Capitaine se trouvait vraiment pathétique.

Bien résolu à quitter l'endroit sur l'heure, il s'apprêtait à entamer le second escalier lorsqu'un rai lumineux dans le couloir attira son attention. Etait-ce les grains de poussière qui tournoyaient au soleil ? Etait-ce seulement la clarté tranquille ? Il eut envie, il eut besoin de s'avancer. Le faisceau doré coulait à travers l'entrebâillement d'une porte. Il la poussa.

Elle ouvrait sur un grand salon lumineux. Il s'avança sur le parquet qui craqua un peu sous son pas. Chaque pan de mur accueillait des cadres, doucement chauffés par le soleil matinal qui entrait généreusement par les grandes fenêtres. Owen s'approcha du plus près. Une fillette jouait avec un volant. A côté, un barbu regardait droit devant lui d'un air sévère. Un peu plus loin, c'était une partie de campagne. Le Capitaine aimait la peinture. Il parcourut lentement la pièce. Il traversa le rayon lumineux, et le suivit du regard. Il pointait sur un tableau.

Owen se laissa guider docilement, et s'approcha de la toile. Lorsqu'il en fut à quelques pas, il s'arrêta brutalement.
C'était Elle.

Son cœur multiplia ses battements par cinq, son menton fut pris de tremblement. La tête penchée de côté, elle lui offrait un sourire, elle le regardait. Ses mains ramenaient à elle un enfançon étonné. Owen s'approcha lentement et avança une main tremblante vers la toile. Il effleura sa joue, puis retira sa main en un sursaut. Une toile, ça n'était qu'une toile. Il baissa le regard et découvrit une petite plaque d'or vissée sous le tableau.

Emily Farquharson-Chattan.

Chattan... Il remonta le regard dans ses yeux à elle. Emily... Ses yeux à lui la dévoraient. Mais ils s'écarquillèrent lentement, à l'extrême, lorsqu'ils se posèrent sur la coiffe. Le turban mauve. Elle portait le turban qu'elle avait découvert sous ses yeux, la veille.

Owen recula sans la quitter des yeux. Un vide parfait s'était fait dans sa tête. Il voulut appeler, mais sa bouche entrouverte ne laissa échapper qu'un murmure.


« Aidez-moi... »
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Lyria Kerrigan
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Lyria Kerrigan


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MessageSujet: Re: Le Salon des Portraits   Le Salon des Portraits EmptyDim 11 Mar - 18:49

[Le Hall]

Les pas de Lyria l'avaient conduite près de la salle à manger, si près qu'elle en entendait sortir les voix. Elle pouvait aussi sentir les odeurs, les effluves de délices matinals tels que les tant célèbres muffins... et l'arome du café, forte, entêtante, qui recouvrait les autres.

Une grimace spontanée se forma sur ses lèvres. Elle haissaït le petit déjeuner. Elle détéstait ces odeurs, ces promesses, ces utopies auxquelles elle n'avait jamais eu droit. Non pas qu'elles la tentent, ces mièvres sucreries qui vous trahissent et vous plongent dans la dépendance... mais elles étaient pour elle un symbole de bienséance, un symbole de banalité anglaise. Elle imaginait les scones suintants de beurre, appel graisseux lancé aux gourmands. Elle imaginait le chocolat, et les confitures dans des tons rouges-orangés, toute cette liquidité impropre, cette illusion de nourriture qui servait seulement à un bas plaisir gourmand. Elle détourna son attention de la nourriture à la conversation. Elle entendait les caquetements d'un accent typiquement américain, une voix plus aïgue -la jeune fille dont lui avait parlé le prêtre?-, puis une voix forte et... et elle en distinguait une autre, mystérieuse et captivante, une voix qui la laissa perplexe.
Une voix d'homme, mais si charismatique qu'elle avait un effet presque hypnotique. Une voix intéressante, une voix qui appartenait sûrement à un personnage hors-du-commun... Une voix calme, posée, mais pourtant impérieuse et qui semblait pouvoir faire faire n'importe quoi.
Les interrogations de Lyria sur le propriétaire de cette voix s'arrêterent là quand elle entendit un lourd bruit de pas qui sortaient de la salle à manger. Elle se cacha instinctivement derrière une commode en cerisier, de façon à pouvoir observer sans être vue.

L'homme qu'elle pouvait voir semblait perturbé. Lyria qui connaissait cette sensation voyait qu'il sentait le besoin de s'enfuir. Intéressant... de plus en plus intéressant...
Elle se rendit compte tout de suite qu'il ne s'agissait pas de "la voix". La démarche un tant soit peu militaire, la peau hâlée et les cheveux décoiffés lui renvoyaient une toute autre image, celle d'un homme assez "simple" dépassé par les événements.

Elle repensa en un instant à son idée de s'afficher directement aux yeux de tous dans la salle à manger. Celle-ci fut remplacée très rapidement par une autre, plus pernicieuse, plus subtile, une pensée qui naissait d'un esprit tordu.
Quoi de mieux qu'empirer l'état de cet homme qui semblait déjà si désemparé? La psychologie humaine était faite pour être manipulée...
Oui, elle sentait qu'elle allait s'amuser. Il était temps de changer de mode d'emploi... la brutalité n'était plus un enjeu, elle devait en venir à la destruction des autres, à la destruction morale avant la destruction physique.

Un sourire accompagna ses pas qui grimpaient l'escalier, avec toute la délicatesse qu'elle pouvait y mettre pour ne pas se faire entendre par ceux de la salle à manger...

Elle suivit l'homme, discrètement, et le vit pénétrer dans une salle dont elle pouvait seulement voir les dorures et la lumière chaude du matin. Elle attendit un moment.
Ce qu'elle entendit ensuite la choqua... l'homme devait être en bien piètre état pour lancer un tel appel au secours...

Quelques instants après son injonction à l'aide, elle entra dans la salle elle aussi, plongeant ses yeux vers les yeux déroutés et apeurés de l'homme.

Pas un mot ne sortit de sa bouche... elle restait ainsi, figée, savourant le plaisir de la réaction à venir...
Puis, après avoir lancé un long regard -gênant?- sur l'homme elle tendit sa main avec une désinvolture glaciale qui n'aurait sûrement pas incité quiconque à la saisir, puis dit doucement mais fermement:


-Avez-vous demandé de l'aide?

Une pause.

Il est vrai que ces augustes têtes ne semblent pas commodes...

Une gentillesse feinte , des propos anodins mais il y avait toujours ce regard déroutant et cette main nerveuse et blanche encore tendue mais semblant vouloir se volatiliser en un instant...
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Owen Burnett
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Owen Burnett


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MessageSujet: Re: Le Salon des Portraits   Le Salon des Portraits EmptySam 17 Mar - 23:23

Elle semblait le comprendre... Elle semblait l'appeler, elle semblait... l'aimer aussi. Ses lèvres entrouvertes esquissaient un sourire. Elle l'appelait, mais... Son regard intensément chargé lui disait de se tenir à l'écart. Ou était-ce l'enfant ? Voilà. La femme était mère. Il se sentit trahi.

Des pas. Les yeux toujours immensément écarquillés, Owen se retourna. Les secondes s'écoulèrent. Yeux noirs, yeux blancs. Regard de braise, regard de mort. Et cette main tendue, trop pâle, trop maigre. Il abaissa lentement son regard, et considéra la main, sans comprendre pourquoi on la lui tendait, tout comme il n'avait pas compris ses paroles. Ses yeux remontèrent sur le visage émacié.

Puis il lui saisit brusquement la main, et attira la femme jusque devant le tableau.


« Parlez-moi d'elle. » ordonna-t-il d'une voix rauque.
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Lyria Kerrigan
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MessageSujet: Re: Le Salon des Portraits   Le Salon des Portraits EmptyDim 25 Mar - 19:43

Le désespoir de l'homme semblait tel qu'il réussit à capturer sa main avant qu'elle ne l'enlevât.
Ses yeux semblaients possédés, comme s'il y avait au fond de lui-même quelque chose de totalement dévasté.

La supplication et le besoin qu'il ressentait le poussèrent à la conduire vers le tableau tout en disant des choses sans aucun sens... Ne se rendait-il donc pas compte qu'il parlait avec une étrangère et pas des plus engageantes?

Il lui était égal qui elle était ou ce qu'elle faisait là, réalisa-t'elle. La seule chose qui lui importait était la femme sur le tableau. Une femme coiffée d'un turban, avec un visage sans aucun doute intéressant, intense, mais incapable de perturber un homme qui par son portement semblait plutôt solide.

Pourtant les yeux écarquillés ne laissaient aucun doute, le personnage était obsédé par le tableau.

Lyria s'humecta les lèvres sèches, ne sachant quoi dire. Cet endroit était étrange... elle pouvait sentir une sorte de malaise ambiant...

Balivernes! se dit-elle.

Puis elle repensa à la voix et n'en fut plus si sûre. Elle croisa le regard de l'homme et se dit qu'elle devrait dire quelque chose. Quelque chose pour achever. Du sel sur des plaies fraîches, un coup de poignard après vingt autres... une phrase qui pouvait avoir autant d'effet qu'une lame acérée.
Elle réfléchit un moment.


"Elle... ce n'est qu'un spectre. La poussière qui recouvre ce tableau est oubli... elle est poussière. Regardez ses yeux. Ils sont éteints, vides, simples tâches de couleurs, mais vous les sentez quand même vous percer. Elle est quelque part dans la pièce. Une poussière humaine de perdition..."

Cela n'avait aucun sens non plus, évidemment. Elle dériva son regard du tableau aux yeux de l'homme, le fixant longuement, ses iris si clairs presques aussi vides que ceux d'un mort. Il allait peut-être faire le rapprochement... entre les deux regards qui le fixaient intensément, le resserrant dans un étau. L'allure faussement protectrice de la femme du tableau et son comportement à elle, son aspect sinistre.

Elle avait opté au hasard pour la stratégie à choisir. En regardant les habits de la femme sur le tableau il lui semblait qu'elle pouvait être morte mais elle ne pouvait en être sûre. C'était peut-être l'une des résidantes du manoir.

Le soleil inondait la pièce, tentant d'illuminer ses cheveux de reflets de lumière, mais en vain. Les rayons étaient retenus prisonniers dans ce rideau de ténèbres.

Elle s'éloigna de quelques pas, rapidement, de façon qu'elle voulait surprenante, et lança une dernière phrase, au hasard, impulsivement comme toujours:

"Vous n'êtes rien pour elle. Vous n'êtes même plus poussière. Vous n'êtes rien."

Voulant assurer son petit effet, elle répéta encore.

"Rien"

Ses yeux étaient durs mais au fond d'elle-même une irréfrénable envie de rire la saisit. Combien cela l'amusait de voir cette superstition extrême et irrationnelle. Ils ne savaient pas reconnaître les vrais dangers... elle si.

Elle détourna les yeux vers la fenêtre et enchaîna:


"Le temps est agréable, n'est-ce pas?"

Sa voix était redevenue anodine.
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Owen Burnett
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Owen Burnett


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MessageSujet: Re: Le Salon des Portraits   Le Salon des Portraits EmptyDim 25 Mar - 20:57

Une voix lente, froide, évanescente, s'était élevée. Chaque mot était une flèche. Owen ne quittait pas Emily des yeux, sa lèvre inférieure semblait prise de tremblement. Non, non... Tandis que la commentatrice perfide l'observait, puis s'éloignait, le visage du marin se fit... suppliant. Peut-être. Non... Elle ne voulait pas sa souffrance. Ce n'était pas possible. Elle n'était que vie, légèreté, amour.

La voix avait lâché quelques mots de trop. Vous n'êtes rien pour elle. Rien. Rien.

Elle lui tournait le dos maintenant. Le visage du Capitaine s'était durci. Sa mâchoire s'était serrée, son menton s'était avancé, son regard s'était fait noir. Noir il l'était dans la couleur, noir il l'était dans l'expression.

Rien.
Non.

Il s'avança vers la silhouette blanche, et l'attrapa brutalement. Il maintint la femme plaquée contre le mur, enserrant les poignets squelettiques avec toute sa force. Non, le temps n'était pas agréable. C'était la tempête.


« Vous mentez. »

Sa voix sifflait entre ses dents serrées.

« Vous mentez ! Vous ne savez rien, vous ne La connaissez pas ! »

Il la relâcha brutalement en la rejetant loin de lui. Ses traits n'étaient que dégoût. Ses yeux, que rage.

« Qui êtes-vous pour parler ainsi ? »
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Lyria Kerrigan
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MessageSujet: Re: Le Salon des Portraits   Le Salon des Portraits EmptySam 31 Mar - 21:19

L'homme avait montré soudainement une violence dont elle ne l'aurait pas cru capable. Mais elle savait pourtant très bien à quoi pouvait mener la folie ou l'instinct de destruction...

Etait-elle donc bien dans un manoir? N'était-ce pas un asile de fous? Elle commençait à le croire en voyant la réaction de l'homme.

Ces yeux. Ces yeux qui la scrutaient si durement, avec tant de violence refoulée.

Elle ne cherchait pas à se libérer pour le moment. Qu'il la croive faible, peu importait. Ce n'était pas la première fois qu'elle se servait de cette apparence.

Puis, étonnamment, il parla et la lâcha. Enfin, peut-être pas tant que ça. Il ne s'agissait pas forcément d'un tempérament habitué à la violence de la folie...

Elle le regarda dans les yeux, comme auparavant, et dit d'un ton détaché.


"Vous savez, je trouve qu'il fait vraiment très beau pour la saison... non?"


Une pause. Le temps de mesurer ses mots.


"Peut-être préférez-vous la pluie, après tout.
Mais vous m'avez demandé qui suis-je... hum... étrange question, vous savez, ce n'est pas la première fois que je l'entends... en tout cas j'en sais assez pour affirmer que ce que j'ai dit auparavant n'est autre que vérité... allons! même un enfant le comprendrait en vous regardant...
Voyez-vous, si je vous parle ainsi, c'est pour votre bien. Oui, pour votre bien. Une telle obsession -elle désigna le tableau du regard- est dangereuse. C'est peut-être de l'amour... mais plus probablement de la folie.

Et ça, croyez-moi, ça je suis bien placée pour le dire."

Un rire vint accompagner ses derniers mots, se voulant badin mais résonnant en réalité sinistrement entre les quatre murs chaleureux de la pièce.

Puis, toujours en riant, elle s'approcha du tableau et le fit tanguer légérement avec ses doigts nerveux. Le basculant de plus en plus fort, riant à belle voix.


"Regardez-là, elle n'est toujours rien..."


Sincèrement amusée à l'idée de pousser à bout l'homme, elle commença à fredonner ces mots comme si elle chantait une comptine.


"Rien rien rien rien du tout! Rien rien rien rien tout autant que vous!"


L'aspect enfantin et burlesque de la scène n'enlevait rien à la lueur dangereuse qui perlait toujours dans ses yeux.

*Je suis bien plus dangereuse qu'elle quand je veux mon cher...*


Et maintenant, il ne lui restait plus qu'à attendre la réaction imminente. Etranges résultats que ceux de la provocation passive... parfois encore plus dévastateurs que la violence brute.

Oui, décidément tout cela était fort amusant...
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Owen Burnett
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MessageSujet: Re: Le Salon des Portraits   Le Salon des Portraits EmptySam 7 Avr - 13:45

La spirale de l'absurde tournait plus vite. Elle aspirait avidement les paroles, les gestes, les regards, et s'en nourrissait. Elle grossissait. Elle envahissait tout. Elle s'enroulait autour d'Owen et lui bouchait la vue, brouillait les sons, submergeait son esprit.

C'était une folle. Une folle, une folle, une folle. Tout en elle le hurlait, et son rire se mêlait à la volute infernale. Il se noyait. Il coulait, absorbé par le tourbillon, ballotté comme le tableau qu'elle agitait abjectement.

Alors il s'enfuit.

Le Capitaine Burnett s'enfuit. Grossièrement. Honteusement. Lâchement.

Il courut pour ne plus voir la folle, pour ne plus voir Emily, pour ne plus voir ce tableau, ce visage, cette bouche qui souriait encore dans le balancement grandissant, ces yeux qui le fixaient avec clémence... Il courut pour briser la spirale. Il courut pour ne pas tomber.

Il courut dans les escaliers, il courut dans le hall, il courut dans l'allée qui le menait ailleurs. Là où ces yeux-là ne l'envelopperaient plus de cette douceur démente et insupportable.


[Les Alentours - Le Vieux Moulin - La Rivière]
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Lyria Kerrigan
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MessageSujet: Re: Le Salon des Portraits   Le Salon des Portraits EmptySam 9 Juin - 13:33

Combien de temps était-elle restée là, ses pieds enfoncés dans le parquet chaleureux, combien de temps sur ce miroir lisse, dans cette lumière enveloppante et torride, combien de temps?

Combien de temps avec ce rire démentiel sur les lèvres, rire enfantin, rire moqueur?

Combien de temps à la dérision, combien de temps à la moquerie?

Une étérnité.

Une vie juste pour savourer le goût exquis de la liberté. La lumière qui rayonnait sur son visage livide.

Juste rire du monde, et rire d'elle-même.
Encore un autre qui l'avait crue folle.
Folle! Quelle erreur... cette folie qui n'était que mise en scène, théâtre, pantomime moqueur, encore et toujours.
C'était sa froide lucidité le danger, non son apparente folie qui n'était qu'artifice.

Jouer... La liberté.
La liberté... liberté liberté liberté... quel goût ce mot avait sur ses lèvres sèches... Il s'envolait, l'enveloppait, jouait avec elle.

Oui, finalement, elle était libre.
Libre de jouer, libre de vivre, libre de se déchaîner.


[à éditer plus tard]
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